Boukou délire

Vivre

Vivre…

Elle lui manque cruellement… Question d’habitude ? .. Il ne pense pas.!

Il roule depuis des heures sur cette route déserte en direction de « place without no name ». Son objectif est de ne pas s’arrêter car chaque moment d’attente est vécu comme une éternité.

Il ne se sent pas bien. D’ailleurs ce sentiment confus de malaise, de haine et quelque part d’impuissance lui revient régulièrement…

Il s’arrête dans une station de service pour boire un café, la longue conduite a affaiblit ses sens au point de sentir la fatigue. Il ne prête pas attention à l’état des locaux. Le plus important c’est d’avoir une bonne tasse du café corsé.

La station est déserte, pas la trace d’un autre client! Deux employés, l’un en face de l’autre, discutent avec acharnement le résultat du match du foot de la veille ! Même dans ce désert, on peut avoir des affinités pour des équipes étrangères ! Un sentiment d’appartenance qu’il n’a jamais réussi à comprendre.

Il se dirige vers le comptoir, attend l’arrivée d’un des deux employés qui ne lui prêtaient pas attention : Le débat est plus passionnant qu’un client perdu dans ce trou à rats. Dix minutes se sont écoulées avant que l’un deux décide de rompre la discussion et de répondre à sa demande. Il met en marche la vielle machine à café, laisse couler le premier liquide avant du mettre des graines du café. Un petit spectacle, énervant mais aussi amusant à suivre. Le besoin de son corps du caféine est plus fort que sa colère.

Le serveur dépose le café au comptoir et lui adresse un regard vide tout en demandant d’être réglé. Le café est bon ! L’attente en valait la peine.

Il essaie de faire la conversation, mais le serveur décide de rebrousser chemin et rejoindre son collègue pour reprendre la discussion : Le pénalty est un cadeau de l’arbitre…

Il prend une table à côté de la seule fenêtre du café, allume une cigarette, avant de reprendre, à son tour, ses sourdes réflexions. Quand on ne pas parler aux autres, autant dialoguer avec soi-même.  Il a réussi, à travers les années, à créer son antipode qui lui permet de s’auto-challenger tout en gardant la raison !

Sur la route, pas la moindre trace d’une autre voiture… Il fait chaud ! Il contemple un arbre solitaire lointain où s’abritent quelques oiseaux.  Quelque chose le lie à cet arbre ! Il n’arrive pas à la déceler … Peu importe …

Elle lui manque … Conclusion évidente car, son univers ressemble à celui de l’arbre, isolé comme sur une île perdue au milieu de nulle part quand elle n’est pas là !

Inutile de demande un autre café, car le serveur ne semble pas prêt à abandonner sa discussion !

Le temps passe lentement et l’attente devient pénible.

 

3 commentaires

  • Noone

    Un billet sincère émanant d’un état d’ame érrant mais trés attentif à ce qui l’entoure.
    La vie nous manque si on commence à se manquer à nous-meme.
    Dans le manque, il y a un peu de nous , nostalgique à ce que nous étions et une preuve que les alternatives actuelles autour de nous, ne sont pas si prometteuses.
    Alors reviens, à toi et à Elle.
    La Vie, dans sa course qui peut paraitre frénétique, t’attends tout de meme.

    Cheers à la Vie !

  • Anonyme

    On dit souvent qu’on arréte de vivre quand on arrete de réver..moi je dis plutot qu’on arrete de vivre quand on arréte de rigoler ..et de rire ..
    (Un beau texte Btw..)

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