Ma tribune libre

Je n’ai pas encore trouvé un titre(2)

Octobre 16, 2005


j’ai peur !!! Dois-je avancer et entrer à la maison ? Non, ce n’est pas la peine, je tremble… je n’ai jamais su que j’étais aussi lâche. Enfin de compte, qu’est ce que je vais perdre ? Rien, c’est la dure réalité. De plus je ne suis personne !! Je ne me rappelle même pas de mon identité. L’intérieur de la maison est aussi sombre que son extérieur. Cette fois c’est décidé, pas de place pour la lâcheté de dernière minute, j’entre à la maison. Avec un pas sûr je fonce. Je ne vois rien, mes yeux prennent un moment pour s’habituer, avant de pourvoir distinguer les coins de la maison. Comme je l’avais prévu la porte s’est fermée derrière moi avec un bruit qui donne l’impression qu’elle ne s’ouvrira jamais à nouveau. Confiant, je tourne mes yeux exorbitants et je crie «il y a quelqu’un ? » phrase classique !!! C’était le tour de l’écho pour me répondre. Je souris, oui il y au moins une personne à la maison. Devant moi il y avait une sorte de table, en tout cas, ce qui reste d’une table !! Il y avait des chaises cassées et éparpillées un peu partout. Je n’aime pas ce silence, il pèse sur mes nerfs, mais je suis calme, la preuve c’est que je chante. Une chanson débile !!! Je n’ai jamais su quand et comment j’apprends ces chansons qui ne servent à rien. Sur la table il y’avais un paqué de cigarettes. Il est étrange par rapport à notre décore. Je m’approche de la table, j’attrape le paqué. Bizarre !!! Il y a encore des cigarettes dedans. Ils sont encore en bon état. Je fais semblant de fumer une, et… je crache. Putain, quelle saleté de… je jette la cigarette par terre et je marche dessus. Je l’écrase avec mon pied, pour me venger, j’écrase par la même occasion un petit cafard qui traînait autour de mon pied. Je reprends ma chanson. Il ne faut surtout pas que je me taise. Ce silence est mortel. J’entends le bruit monotone de mes pieds sur le sol en bois. Dans le temps, j’aimais bien ce bruit, dans mes visites à l’hôpital. Attendez, de quel hôpital parlais-je ? Oui, ça me reviens, l’hôpital, mais que faisais-y-je ? Rien encore, il n’y que du vide dans mon cerveau. Une vielle photos mise dans un cadre, bouge par l’effet d’un courant d’air. En noir et blanc, les photos ont un autre charme. Conserver un instant éternellement est l’affaire d’un simple clique, mais prendre le cliché en noir et blanc est un art. J’ai tant aimé prendre mes photos en noir est blanc. Pas besoin de retouches et de colorations inutiles. Sur la photo, il y avait un couple : une charmante dame vers la trentaine et son mari, il a un peu près le même age. Les deux souriaient. Je remets le cadre à sa place. Il ne faut pas que je touche à quoi que ce soit. Je tourne mes yeux vers la dame. Oui, elle est très jolie. J’aime bien vivre avec une telle femme. Je regarde mes mains, pas de bague, tant mieux. Connais-je des femmes ? Je continue mon exploration de la maison. Il y a au moins deux étages.

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